La flamme olympique portée par une responsable du mouvement

La flamme olympique portée par une responsable du mouvement

Directrice déléguée au mécénat à l’Université Catholique de Lille, Raphaële, responsable du groupe Lyautey XVème Lille par ailleurs, n’avait pas envisagé sa participation aux Jeux Olympiques ! Pas trop sportive, elle a été surprise lorsqu’un des mécènes de la fondation lui a suggéré de postuler au relais de la flamme dans sa région ; et encore plus surprise d’avoir été sélectionnée ! Une expérience porteuse de sens qu’elle partage volontiers.

C’est avec un grand sourire que Raphaële prend le relais de la flamme ce mardi 2 juillet et parcourt ainsi 200 mètres au cœur de Roubaix. Très heureuse de partager cette joie avec sa famille, ses amis et, bien entendu, les scouts !

Une fraternité immédiate

Cela commence par un trajet en bus qui emmène la vingtaine de relayeurs pour les déposer au fur et à mesure, le long du trajet. « On ne se connaissait pas mais très vite le tutoiement s’est imposé et on s’est senti copains d’un jour, alors que nous venions d’horizons très différents : sportifs certes mais aussi engagés dans la société civile, voire célébrités comme le violoncelliste Gautier Capuçon. ». Sentiment renforcé par le port de la tenue commune identique, un peu comme la tenue Scouts et Guides de France qui efface les différences. Ces éclaireurs (c’est ainsi qu’on les appelle dans l’organisation des JO) aux côtés des veilleurs (qui vérifient que la flamme brûle bien et ne s’éteint pas) font véritablement équipe avec un but commun et ressentent fortement le sentiment de participer à une œuvre collective. Le regard aiguisé de la responsable Scouts et Guides de France s’exerce là aussi : « l’organisation était incroyable, encore mieux que pour un Jamboree ! » ajoute-t-elle.

Un moment incroyable

« C’était très émouvant de sentir une véritable communion autour de soi, d’apercevoir la fierté qui s’exprimait dans le regard des gens, sur le pas de leur porte, heureux du passage de la flamme près de chez eux ; émouvant aussi de voir les nombreux enfants présents tout le long du parcours exhibant bien haut les dessins préparés avec de grands sourires… Cela m’a vraiment rappelé la transmission de la Lumière de la Paix de Bethléem, par la diversité des personnes présentes, porteuses de handicap ou non, par l’internationalisme, la mixité sociale, la traversée des quartiers populaires comme des plus chics. Le message de paix et de fraternité est le même ! »

Une vive émotion a saisi Raphaële à la descente du bus, lors d’une pause pour faire des photos : « un grand frère m’a demandé timidement si sa petite sœur, fragile, pouvait poser avec la flamme, puis une maman pour ses deux enfants, hauts comme trois pommes. C’était fort de voir leurs grands yeux quand ils ont pu toucher la torche. »

Et au-delà ? Pas de temps à perdre !

Tout est passé très vite mais au-delà de ce moment, Raphaële tire un bilan très positif. Tout d’abord de partages non seulement en famille mais aussi avec les collègues et les scouts : « cette expérience s’accorde bien avec ce que je vis quand on monte des projets avec et pour les jeunes dans mon travail comme chez les scouts et les guides ». Dans un contexte compliqué de l’entre-deux tours des législatives, Raphaële s’est sentie confortée dans sa vision des actions possibles auprès des jeunes, en particulier par le sport : « il n’y a pas que le scoutisme qui permet de porter les valeurs de fraternité ; cela rallume des espoirs ; il faut absolument mutualiser nos énergies, se tourner vers d’autres qui partagent les mêmes valeurs afin de proposer aux jeunes des choses qui ne les enferment pas dans les communautarismes. Nul doute que l’union fait la force ; il n’y a pas de temps à perdre pour établir des liens et c’est bien là mon projet pour le territoire : entreprendre des actions avec les associations, avec le diocèse aussi. Il faut insuffler de l’espoir partout où l’on peut. »