Le 20 août dernier, à l’occasion de la 43ème Conférence Mondiale du Scoutisme qui avait lieu au Caire, en Égypte, 12 membres votants au Comité Mondial du Scoutisme ont été élus. Parmi eux, Elise Drouet, représentante du Scoutisme Français, Ancienne Commissaire Internationale des Scouts et Guides de France, Elise nous raconte dans ce témoignage son parcours et sa volonté de faire évoluer le scoutisme dans les années à venir.
Photo d’Enrique Leon
Bonjour Élise, tout d’abord, pourrais-tu nous dire comment se déroule une élection comme celle-ci ?
Lors de ces élections, 176 pays étaient représentés. Il y avait un discours à faire devant tout le monde. Ici, lors de ce congrès mondial, on est en train de voter un nouveau « plan d’orientation » pour le scoutisme mondial, qui s’étale sur 9 ans. Ce nouveau projet pour le scoutisme est divisé en trois plans triennaux, donc de trois ans. Lorsqu’on est élu au Comité Mondial du Scoutisme, notre mandat a donc la durée d’un plan triennal. Dans une élection comme celle-là, il y a une vraie réflexion qui est menée sur l’inclusion de toutes et tous. Que ce soit à travers les langues utilisées dans les discours ou dans la diversité des pays qui votent, c’est important que chacun et chacune fasse entendre sa voix.
Pendant les élections des membres votants, quelles ont été les grandes thématiques qui ont été abordées ?
Dans cette nouvelle vision stratégique pour le scoutisme, il y a 3 impacts que l’on veut du scoutisme pour le monde. C’est-à-dire un monde qui est façonné par les jeunes, qui est durable, et qui est en paix. C’est à travers ces 3 thématiques-là, que l’on veut faire rayonner le scoutisme dans le monde pour les années à venir.
Pourquoi est-il important de s’engager dans le scoutisme avec des mouvements scouts et guides d’autres pays ?
Le scoutisme est intrinsèquement mondial. En effet, lorsque l’on voit les liens que l’on peut tisser avec les autres Organisations Scoutes Nationales d’autres pays, on comprend toute l’importance de la dimension internationale dans le scoutisme. Avec l’OMMS, nous sommes un mouvement qui possède une vision commune pour la jeunesse. L’inclusion, la diversité, la durabilité de notre planète… Ce sont des thématiques que nous portons avec plusieurs organisations scoutes et guides du monde entier. Cette vision commune est primordiale, puisque c’est à travers ces échanges que nous pratiquons réellement le « vivre ensemble » et le « vivre en paix ». L’international, c’est la richesse du scoutisme, c’est savoir rencontrer l’autre par le biais de la méthode scoute.
Photo d’Enrique Leon
À l’origine, quelles ont été les raisons qui t’ont poussées à proposer ta candidature pour devenir membre du Comité Mondial du Scoutisme ?
Je me suis dit que j’avais pas mal d’expériences dans le scoutisme, avec notamment celle de la gouvernance d’une association scoute. Aussi, j’avais pas mal de connaissances sur les méthodes éducatives de l’OMMS, ainsi que sur les diverses Organisations Scoutes Nationales à travers le monde. Donc, tous ces paramètres réunis ont fait que je me suis dit que mon profil irait bien dans un Comité Mondial.
Avec ton élection au Comité Mondial du Scoutisme, quelles sont les projets et résolutions que tu aimerais porter ou mettre en place pendant ton mandat ?
Tout d’abord, ma priorité sera le travail sur l’innovation éducative, c’est-à-dire l’idée d’avoir des programmes éducatifs qui répondent aux enjeux sociétaux d’aujourd’hui. J’aimerais aussi m’attarder sur le sujet du leadership féminin, où il y a beaucoup de travail à faire. Enfin, il y a la thématique de la diversité des langues utilisées au sein de l’OMMS, pour un scoutisme de plus en plus accessible et plus inclusif dans le monde.
Un mot de la fin ?
En vivant l’international avec le Scoutisme Français, on représente la France dans toute sa diversité. Quelles que soient nos religions ou nos croyances, nous sommes ensemble, réunis dans une seule et même fédération. Dans ce que l’on traverse actuellement dans notre pays, je trouve ça très fort. Puis, pour finir, je fais une petite dédicace à mon groupe de Segré dans le 49, où j’ai commencé le guidisme à l’âge de 8 ans.
La petite anecdote en plus
Le saviez-vous ? Elise est 3ème personne de nationalité française, élue membre votant depuis la création du Comité Mondial.